Mes Rubriques
Mes Rubriques
June 9, 2025 at 02:02 AM
Chapitre 2 : Les Ombres du Désir La berline allemande fendait la nuit librevilloise, ses phares perçant l'obscurité moite comme deux lames acérées. Clara conduisait d'une main, l'autre jouant distraitement avec le pendentif en or blanc qui ornait son cou. Un cadeau de Nikita, ironiquement. Le bijou avait coûté une petite fortune, comme tout ce qu'il lui offrait. Une compensation, peut-être, pour ce qu'il ne savait pas lui donner autrement.Le quartier Louis se dévoila, plus modeste que la Batterie IV, mais suffisamment cossu pour préserver les apparences. Elle se gara à l'angle d'une rue peu fréquentée, à distance raisonnable de sa destination. Précaution élémentaire. Même dans son deuil, elle ne pouvait se permettre d'être négligente. Libreville était une petite ville déguisée en grande métropole, un village où les rumeurs se propageaient plus vite que la chaleur.L'immeuble du voisin – Mathieu, il s'appelait Mathieu, mais elle préférait le désigner par sa fonction, comme pour maintenir une distance illusoire – se dressait devant elle. Un bâtiment moderne aux lignes épurées, sans le faste ostentatoire de sa propre résidence. Elle pressa le code d'entrée, chiffres qu'elle connaissait par cœur désormais, et s'engouffra dans l'ascenseur. Troisième étage. La montée lui parut interminable, chaque seconde étirant le désir qui pulsait déjà entre ses cuisses.Il l'attendait, porte entrouverte. Pas un mot. Pas besoin. Leurs corps se reconnurent dans l'obscurité du hall, leurs bouches se trouvèrent avec l'urgence de la faim. Mathieu la plaqua contre le mur, ses mains déjà sous la robe noire, remontant le long de ses cuisses avec une impatience presque brutale. Elle gémit contre ses lèvres, savourant la rudesse de ses doigts sur sa peau, si différente de la tendresse presque révérencielle de Nikita."Tu m'as manqué," murmura-t-il contre son cou, mordillant la chair sensible juste sous l'oreille.Mensonge délicieux. Elle savait qu'il ne s'agissait que de cela, du désir brut, animal. Pas de sentiments, pas d'attaches. C'était ce qui rendait leurs rencontres si parfaites, si libératrices. Avec lui, elle pouvait être cette autre Clara, celle qui ne connaissait ni limites ni remords.Ils ne prirent pas la peine d'atteindre la chambre. Le canapé du salon suffirait. Il la dévêtit avec une hâte presque violente, déchirant la fine dentelle de ses sous-vêtements. Elle ne protesta pas. Au contraire. Cette urgence, cette brutalité contrôlée, c'était exactement ce dont elle avait besoin. Oublier. Se perdre dans la sensation pure.Leurs corps s'emboîtèrent avec une familiarité troublante. Elle le guida en elle d'un mouvement de hanches, s'empalant sur lui avec un soupir qui tenait autant du soulagement que du plaisir. Mathieu agrippa ses hanches, imposant un rythme soutenu, presque punitif. Ses yeux, dans la pénombre, brillaient d'une lueur sauvage qui l'excitait plus encore. Elle se cambra, offrant sa gorge à ses baisers voraces, ses seins à ses mains avides."Plus fort," ordonna-t-elle, sa voix méconnaissable, rauque de désir.Il obéit, redoublant d'intensité, le bruit de leurs corps claquant l'un contre l'autre emplissant l'appartement. Elle ferma les yeux, se laissant submerger par la vague montante du plaisir. Derrière ses paupières closes, pourtant, ce n'était pas le visage de Mathieu qu'elle voyait, mais celui de Nikita. Nikita et son expression d'horreur absolue, figée pour l'éternité.Le souvenir la frappa avec la violence d'une gifle, si vivace qu'elle rouvrit brusquement les yeux. Mathieu ne sembla pas remarquer son trouble, trop absorbé par sa propre jouissance imminente. Elle se força à se reconcentrer sur l'instant présent, sur la friction délicieuse entre leurs corps, sur la tension qui s'accumulait au creux de son ventre. Le plaisir la submergea enfin, brutal, presque douloureux dans son intensité. Elle cria, ses ongles s'enfonçant dans les épaules de Mathieu, laissant des marques en croissant qui ne disparaîtraient pas avant plusieurs jours.Il la suivit peu après, son corps se raidissant contre le sien, un grognement sourd s'échappant de sa gorge. Ils restèrent ainsi enlacés quelques instants, le temps que leurs respirations se calment, que leurs cœurs retrouvent un rythme normal."Tu veux boire quelque chose ?" proposa-t-il en se retirant d'elle, déjà distant, déjà ailleurs.Elle acquiesça, ramassant sa robe froissée sur le sol. Un verre lui ferait du bien. Peut-être chasserait-il les images qui s'obstinaient à danser devant ses yeux.Le corps de Nikita gisait au milieu du salon, dans une mare de sang qui s'étendait lentement sur le marbre blanc, formant une auréole écarlate autour de sa tête. Clara se tenait sur le seuil, son sac de courses encore à la main, figée dans une posture d'horreur parfaitement calibrée. Le cri vint ensuite, déchirant le silence de la villa, alertant le gardien qui accourut, puis appela la police.Tout s'était déroulé comme dans un film au ralenti après cela. Les questions, les regards suspicieux, les mains gantées qui manipulaient le corps de celui qui, quelques heures plus tôt, était encore son mari. Elle avait joué son rôle à la perfection. L'épouse dévastée, incrédule face à l'horreur. Les larmes étaient venues facilement. La peur, elle, était réelle."Madame Otsaga ?"La voix grave la tira de sa réminiscence. L'inspecteur Mouélé la fixait de ses yeux sombres et pénétrants, comme s'il tentait de lire en elle. Un homme imposant, à la carrure massive et au visage taillé à la serpe. Pas le genre d'homme qu'on voudrait avoir pour ennemi."Pardonnez-moi," murmura-t-elle, portant une main tremblante à son front. "Ces souvenirs... c'est encore si frais."Il hocha la tête, un geste qui n'exprimait ni compassion ni suspicion. Juste une reconnaissance professionnelle de sa détresse. Ils étaient assis dans le bureau de la villa, là où Nikita travaillait parfois le soir. L'endroit avait été épargné par le carnage qui avait eu lieu au salon."Je comprends, madame. Mais j'ai besoin que vous me racontiez encore une fois ce que vous avez vu ce jour-là."Elle inspira profondément, comme pour rassembler ses forces. C'était la troisième fois qu'elle devait revivre cette scène devant lui. Chaque détail comptait, lui avait-il expliqué. La moindre incohérence pouvait être significative."J'étais sortie faire des courses. Nikita travaillait à la maison ce jour-là. Quand je suis revenue, vers 16h, j'ai trouvé... j'ai trouvé..."Sa voix se brisa, calculée au millimètre près. L'inspecteur attendit patiemment qu'elle se reprenne."La porte n'était pas forcée ?" demanda-t-il, bien qu'il connût déjà la réponse."Non. Tout semblait normal jusqu'à ce que j'entre dans le salon.""Et votre mari n'attendait personne ce jour-là ?""Pas à ma connaissance."Mouélé griffonna quelque chose dans son carnet. Son visage ne trahissait rien, mais Clara sentait qu'il n'était pas convaincu. Quelque chose clochait dans son récit, ou peut-être dans son attitude. Elle devait être prudente."Madame Otsaga, je dois vous poser une question délicate."Elle se raidit imperceptiblement, préparant déjà sa réaction."Votre mariage avec Monsieur Otsaga... était-il heureux ?"La question la prit au dépourvu, non par sa nature, mais par sa simplicité directe. Elle s'était attendue à quelque chose de plus subtil, de plus piégeux."Nous avions nos hauts et nos bas, comme tous les couples," répondit-elle prudemment. "Mais oui, nous étions heureux.""Vraiment ?" L'inspecteur la fixait intensément maintenant. "Pourtant, plusieurs témoins affirment avoir remarqué des tensions entre vous ces derniers mois."Clara sentit une goutte de sueur froide glisser le long de son dos. Qui avait parlé ? Qui avait remarqué ?"Comme je l'ai dit, nous avions nos différends. Nikita travaillait beaucoup, je me sentais parfois négligée. Mais de là à...""À le tuer ?" compléta Mouélé, sa voix soudain tranchante comme une lame."Je n'ai pas tué mon mari, inspecteur." Sa voix ne trembla pas. Elle soutint son regard sans ciller.Un silence pesant s'installa entre eux. Finalement, Mouélé referma son carnet et se leva."Une dernière chose, madame Otsaga. Connaissez-vous un certain Daniel Mboumba ?"Dan. Son cœur manqua un battement, mais son visage resta impassible."Vaguement. Un ami de Nikita, je crois.""Pas le vôtre ?""Nous nous sommes croisés lors de quelques dîners, rien de plus."Mouélé hocha la tête, son expression indéchiffrable."Merci pour votre temps, madame. Je vous recontacterai si j'ai d'autres questions."Elle le raccompagna à la porte, maintenant sa façade de veuve éplorée jusqu'à ce qu'il disparaisse dans sa voiture banalisée. Ce n'est qu'une fois seule qu'elle se permit de laisser tomber le masque, son visage se durcissant en une expression de froide détermination.Dan. Pourquoi l'inspecteur s'intéressait-il à lui ? Que savait-il ? Elle devait le découvrir, et vite.Le bureau de Renaud se trouvait à l'extrémité du couloir, juste à côté de la salle de conférence. Clara s'y dirigea d'un pas assuré, ignorant délibérément les regards compatissants de ses collègues. Deux semaines qu'elle avait repris le travail, et toujours ces chuchotements sur son passage, ces expressions de pitié feinte. Insupportable.Elle frappa à la porte, n'attendit pas la réponse pour entrer. Renaud était au téléphone, mais raccrocha dès qu'il la vit."Clara," dit-il simplement, son regard s'attardant sur elle avec une intensité qui en disait long.Elle ferma la porte derrière elle, tournant ostensiblement la clé dans la serrure. Un sourire carnassier étira les lèvres de Renaud."J'ai besoin des dossiers Makosso," annonça-t-elle, sa voix professionnelle contrastant avec son geste."Bien sûr." Il se leva, contourna son bureau. "Mes condoléances, au fait. Je n'ai pas eu l'occasion de te les présenter en privé."Sa main effleura la sienne lorsqu'il lui tendit la chemise cartonnée. Un contact bref, électrique. Clara sentit son pouls s'accélérer."Merci," répondit-elle, laissant délibérément traîner le mot sur sa langue.Ils se regardèrent un long moment, la tension sexuelle entre eux presque palpable. Puis, d'un mouvement fluide, Renaud l'attira contre lui, sa bouche s'écrasant sur la sienne avec une violence qui lui coupa le souffle. Elle répondit avec la même ferveur, laissant tomber le dossier qui s'éparpilla sur le sol.Ses mains expertes remontèrent le long de ses cuisses, sous sa jupe crayon, trouvant sans difficulté le chemin vers son intimité déjà humide. Elle gémit contre sa bouche, s'abandonnant à la sensation de ses doigts qui la caressaient avec une précision chirurgicale. Il connaissait son corps, savait exactement comment la faire vibrer."Retourne-toi," ordonna-t-il, sa voix rauque de désir.Elle obéit, s'appuyant contre le bureau, cambrant les reins dans une invitation explicite. Renaud releva sa jupe, écarta son string d'un geste impatient. Elle l'entendit défaire sa ceinture, le froissement du tissu, puis le sentit se positionner derrière elle.Il la pénétra d'un coup sec, lui arrachant un cri qu'elle étouffa en mordant sa propre main. Le rythme qu'il imposa était brutal, presque punitif, comme s'il cherchait à marquer son territoire. Ses doigts s'enfonçaient dans la chair tendre de ses hanches, laissant des marques qui se superposeraient à celles de Mathieu."Tu m'as manqué," souffla-t-il contre sa nuque, mordillant la peau sensible.Le même mensonge, les mêmes mots que Mathieu. Clara sourit intérieurement. Les hommes étaient si prévisibles, si faciles à manipuler. Un peu de chair, un peu de plaisir, et ils étaient à ses pieds, prêts à tout pour elle.L'orgasme la surprit par sa violence, déferlant en elle comme une vague dévastatrice. Elle se mordit la lèvre jusqu'au sang pour ne pas hurler, consciente des bureaux adjacents. Renaud la suivit peu après, son corps se tendant contre le sien, un grognement sourd s'échappant de sa gorge.Ils restèrent ainsi quelques instants, le temps de reprendre leur souffle. Puis, avec une efficacité presque clinique, ils se rhabillèrent, effaçant toute trace de leur étreinte furtive."L'inspecteur Mouélé est venu me voir," lâcha Renaud alors qu'elle ramassait les documents éparpillés.Clara se figea, son cœur manquant un battement."Ah oui ?" Sa voix était parfaitement contrôlée, ne trahissant rien de son trouble intérieur."Il pose beaucoup de questions sur toi. Sur nous."Elle se redressa lentement, scrutant son visage à la recherche d'un indice."Et qu'as-tu répondu ?""La vérité, bien sûr." Un sourire énigmatique flotta sur ses lèvres. "Que nous sommes de simples collègues, que je t'admire professionnellement, et que ton mari et toi formiez un couple modèle."Elle soutint son regard, incertaine. Mentait-il ? Que savait réellement l'inspecteur ?"Il a aussi mentionné un certain Dan," ajouta Renaud, observant attentivement sa réaction.Cette fois, elle ne put dissimuler complètement sa surprise. Encore Dan. Pourquoi ce nom revenait-il sans cesse ?"Qui est-ce, au juste ?" demanda Renaud, une pointe de jalousie perçant dans sa voix."Personne d'important," répondit-elle sèchement, refermant le dossier d'un geste sec. "Juste une vieille connaissance de Nikita."Renaud n'insista pas, mais son regard disait qu'il n'était pas dupe. Clara se dirigea vers la porte, prête à partir, quand il l'interpella une dernière fois."Clara... fais attention. Mouélé n'est pas du genre à lâcher prise facilement."Elle hocha la tête, un sourire énigmatique aux lèvres."Ne t'inquiète pas pour moi, Renaud. Je sais parfaitement ce que je fais."La nuit était tombée sur Libreville quand Clara quitta enfin son bureau. La chaleur, loin de diminuer, semblait s'être intensifiée, l'air vibrant d'une moiteur presque tangible. Elle traversa le parking désert, ses talons claquant sur le bitume en un rythme régulier qui résonnait dans le silence.Sa voiture l'attendait, seule sous un lampadaire dont la lumière jaunâtre créait un halo fantomatique. Elle s'apprêtait à déverrouiller la portière quand une silhouette se détacha de l'ombre."Bonsoir, Clara."Cette voix. Son sang se glaça dans ses veines. Elle se retourna lentement, son visage soigneusement composé en un masque d'indifférence polie."Dan."Il se tenait là, nonchalamment appuyé contre un pilier, comme s'il avait tout le temps du monde. Toujours aussi séduisant, avec son sourire en coin et ses yeux qui semblaient voir au-delà des apparences. Dan, son premier écart, sa première trahison. Dan, qui connaissait ses secrets les plus inavouables."Ça fait longtemps," dit-il, s'approchant d'un pas souple, félin."Pas assez," répliqua-t-elle, glaciale. "Que veux-tu ?"Il rit, ce rire grave et sensuel qui avait autrefois fait vibrer chaque fibre de son être. Qui le faisait encore, malgré elle."Toujours aussi directe. C'est ce que j'aimais chez toi.""Je répète : que veux-tu ?"Son sourire s'effaça, remplacé par une expression plus sérieuse, presque menaçante."L'inspecteur Mouélé est venu me voir. Il pose beaucoup de questions sur toi, sur nous.""Il n'y a pas de 'nous', Dan. Il n'y en a jamais eu.""Vraiment ?" Il s'approcha encore, envahissant son espace personnel. "Ce n'est pas ce que tu disais quand tu gémissais mon nom dans cette chambre d'hôtel."Clara sentit la colère monter en elle, mêlée à une excitation qu'elle refusait d'admettre."C'était une erreur. Une erreur que j'ai payée cher.""Pas aussi cher que Nikita, apparemment."Le sous-entendu était clair comme de l'eau de roche. Clara sentit son cœur s'emballer, la panique menaçant de la submerger. Elle la repoussa fermement, retrouvant son sang-froid."Je ne vois pas de quoi tu parles."Dan sourit, un sourire qui n'atteignait pas ses yeux."Non ? Pourtant, tu devrais. Après tout, c'est toi qui m'as appelé ce jour-là.""Je ne t'ai pas appelé.""Ton téléphone dit le contraire. Un appel de trente-sept secondes, exactement une heure avant que tu ne 'découvres' le corps de ton mari."Clara sentit le sol se dérober sous ses pieds. Impossible. Elle avait été si prudente, si méticuleuse."Tu mens," articula-t-elle, sa voix à peine audible."L'inspecteur Mouélé ne semble pas le penser. Il a les relevés téléphoniques, Clara. Il sait que nous étions en contact."Elle ferma les yeux un instant, tentant de rassembler ses pensées. Quand elle les rouvrit, Dan était encore plus proche, son souffle caressant son visage."Qu'est-ce que tu veux ?" demanda-t-elle à nouveau, résignée cette fois."Toi," répondit-il simplement. "Je te veux toi, Clara. Comme avant."Un rire amer lui échappa."Tu es fou. Je pourrais être accusée de meurtre, et tout ce qui t'intéresse, c'est de coucher avec moi ?""Qui a parlé de t'accuser ?" Son sourire s'élargit, prédateur. "Je pourrais aussi bien te fournir un alibi. Tout dépend de ta... coopération."Le chantage était à peine voilé. Clara sentit une vague de dégoût la submerger, mais aussi, honteusement, une pointe d'excitation. Dan avait toujours eu ce pouvoir sur elle, cette capacité à réveiller ses instincts les plus bas, ses désirs les plus inavouables."Tu me dégoûtes," cracha-t-elle, mais sa voix manquait de conviction."Peut-être," concéda-t-il, sa main venant caresser sa joue avec une tendresse feinte. "Mais tu as besoin de moi, Clara. Et au fond, tu sais que tu me désires encore."Ses lèvres s'écrasèrent sur les siennes avant qu'elle ne puisse protester. Un baiser violent, possessif, qui réveilla en elle des sensations qu'elle croyait avoir enfouies. Elle aurait dû le repousser, le gifler, hurler. Au lieu de cela, elle s'abandonna, répondant à son baiser avec une ferveur qui la surprit elle-même.Quand ils se séparèrent enfin, haletants, Dan arborait un sourire triomphant."Je passerai te prendre demain soir, 20h. Porte cette robe rouge que j'aimais tant."Il s'éloigna sans attendre sa réponse, disparaissant dans l'obscurité aussi soudainement qu'il était apparu. Clara resta immobile, le goût de ses lèvres encore sur les siennes, un mélange de désir et de haine bouillonnant en elle.Dan était de retour. Et avec lui, tous les fantômes qu'elle avait cru avoir enterrés aux côtés de Nikita.

Comments