🟥Niger▪️Nouvel échec du trésor nigérien sur le marché UMOA-TITRES : Seuls 22,9 milliards levés sur 75 milliards FCFA demandés Le Trésor public du Niger vient d'enregistrer un nouvel échec critique sur le marché régional UMOA-TITRES, avec une émission simultanée portant sur trois tranches de 25 milliards FCFA chacune, soit un total de 75 milliards FCFA recherchés le 12 juin 2025. Cet échec souligne clairement l'ampleur de la défiance persistante des investisseurs envers la gestion économique et politique sous le régime de Tiani. Sur ces 75 milliards FCFA sollicités, le Niger n'a pu lever que 22,897 milliards FCFA, soit seulement environ 30,53 % du montant global espéré. Ce résultat catastrophique confirme la perte totale de confiance des investisseurs face à une économie nigérienne embourbée dans une crise politique et financière durable depuis la prise du pouvoir par Tiani. Le détail des montants levés montre une grande réticence particulièrement marquée des investisseurs. Les Obligations Assimilables du Trésor (OAT) à 3 ans n’ont attiré que 7,898 milliards FCFA, soit à peine 31,6 % du montant demandé. Quant aux Bons Assimilables du Trésor (BAT), généralement plus facile à écouler du fait des délais relativement courts, le bilan reste également très négatif : seulement 7,938 milliards FCFA retenus pour les BAT à 91 jours et 7,06 milliards FCFA pour les BAT à 364 jours. Cette situation financière critique est d’autant plus préoccupante que les fonds recherchés servent principalement à rembourser, d'anciennes dettes contractées, à des taux exponentiellement élevés. Ce qui aggrave ainsi la spirale de surendettement du pays. Même dans ces circonstances urgentes, le Trésor nigérien ne parvient pas à mobiliser les ressources nécessaires. Par ailleurs, les taux exigés par les investisseurs témoignent de leur grande méfiance : le rendement moyen pondéré atteint 10,82 % pour les BAT à 364 jours, d’où une exigence élevée de compensation du risque lié à l’instabilité politique et au manque de transparence économique sous le régime actuel. Pour rappel, le salaire du mois de mai n’a été versé que le 10 juin. Celui de juin est déjà compromis. Quant aux contractuels, ils attendent toujours. Des jours sombres à venir en perspective... Hamid Amadou N'gadé