Alioune NDIAYE Écrivain
June 12, 2025 at 08:58 PM
Les chroniques de la participation citoyenne
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Soutenir les voix critiques dans l’administration : une exigence de transformation
Les propos de l’inspecteur Ndour révèlent une réalité préoccupante mais trop souvent tue : la confiscation de l’intelligence collective par des “grands chefs” plus soucieux de leur pouvoir personnel que de l’intérêt général. Ce phénomène mérite une analyse rigoureuse et une prise de position ferme.
1. Le leadership autoritaire tue l’innovation
Les administrations qui rejettent les voix critiques s’enferment dans la stagnation. La créativité, le sens de l’initiative et la responsabilité individuelle sont étouffés par la peur de déplaire. Un environnement où seules les flatteries sont récompensées devient toxique pour le service public.
Exemple concret : Plusieurs réformes audacieuses en matière de digitalisation ou de simplification administrative ont échoué faute d’ouverture à la critique constructive. Les idées venant de la base sont souvent ignorées.
2. La médiocrité protégée gangrène l'efficacité
Préférer les médiocres aux compétents, simplement parce qu’ils ne remettent pas en cause le statu quo, affaiblit les institutions. Cela encourage la corruption morale, le népotisme et une culture de l’impunité.
Résultat : des décisions mal préparées, des budgets mal utilisés et des résultats déconnectés des besoins réels des citoyens.
3. La contradiction est le moteur de la transformation
Une administration saine est une administration qui valorise le débat, la diversité des points de vue et l’expression libre des idées. C’est dans l’échange contradictoire que naissent les meilleures solutions. Les voix “discordantes” sont souvent celles qui osent penser autrement et proposer de vraies alternatives.
4. L’éthique du service public l’exige
Ignorer ou étouffer les idées nouvelles revient à trahir la mission première de l’administration : servir l’intérêt général. Un cadre supérieur n’est pas un propriétaire d’institution, mais un garant de l’équité, de la performance et de la justice organisationnelle.
Conclusion :
Les propos de l’inspecteur Ndour doivent résonner comme un appel. Il est temps de bâtir une administration plus éthique, inclusive et tournée vers l’avenir, où la parole des bâtisseurs de l’ombre est non seulement écoutée, mais valorisée.
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