
MBONGUI-KANDZA LIBERTÉ VÉRITÉ 242
June 15, 2025 at 10:38 PM
CONGO PLAIDOIRIE POLITIQUE ?
*LISONS ENCORE NOTRE EXPERT POLITOLOGUE CONGOLAIS, DANS SA PLAIDOIRIE ÉLOQUENTE*
LA RÉÉLECTION DE DENIS SASSOU NGUESSO EN 2026 EST UN SCÉNARIO HAUTEMENT PROBABLE 🇨🇬
Dans une communication récente, largement relayée dans les milieux congolais et sur les réseaux sociaux, plusieurs projections évoquent avec insistance la probable réélection du président Denis Sassou Nguesso lors de l’élection présidentielle de mars 2026, possiblement dès le premier tour.
Face à cette hypothèse, j’ai pris l’initiative de réunir un petit groupe de réflexion composé d’analystes politiques, de sociologues, d’économistes du développement et d’observateurs attentifs de la vie politique congolaise.
À l’issue de notre travail collectif, nous avons conclu que la réélection du président Denis Sassou Nguesso est non seulement probable, mais s’appuie sur quelques éléments de fond qu’il serait politiquement irresponsable d’ignorer.
Les points que je vais vous présenter ne sont pas exhaustifs. Il existe bien d’autres leviers, mais ceux-ci constituent à notre sens les fondements essentiels de la dynamique actuelle en faveur du président de la République.
Premièrement, une opposition congolaise structurellement affaiblie.
Aujourd’hui, l’opposition congolaise est fragmentée, éclatée, divisée.
Chacun poursuit sa propre ambition, sans projet commun, sans unité stratégique.
Les figures qui s’en réclament manquent de crédibilité car issues, pour beaucoup, du même système qu’elles prétendent combattre.
Aucun renouvellement générationnel ne s’y dessine. Aucun discours mobilisateur ne s’y fait entendre en dehors de " Sassou doit partir "
Pire encore, l’opposition continue d’exclure des régions entières du débat national, notamment le Pool, stigmatisé à travers le mot d’ordre non assumé mais bien réel de “Tout sauf le Pool”.
Deuxièmement, le Pool justement, qui, malgré ses blessures, demeure un territoire stratégique.
Le président Sassou Nguesso a aujourd’hui une opportunité unique de tourner cette page douloureuse.
En finalisant les accords de paix, en mettant en place un Haut-Commissariat au développement du Pool, et en renouvelant les élites politiques locales, il peut transformer une fracture historique en atout électoral et républicain.
Troisièmement, il faut replacer la jeunesse congolaise au cœur du projet national.
Jeunesse du nord, du sud, de l’ouest ou de l’est : toutes partagent une même soif d’avenir, une même attente de reconnaissance.
Les jeunes du Pool, en particulier, portent encore les séquelles de la guerre. Ils ont besoin d’être inclus dans des politiques de réparation et d’espoir.
Nous proposons la création d’un Plan national Jeunesse Congo 2030, avec pour piliers : la formation, l’emploi, la culture, la citoyenneté active.
Quatrièmement, les zones rurales et les tourbières du bassin du Congo.
Elles représentent un trésor écologique d’importance mondiale.
Le Congo peut en faire un levier stratégique pour attirer des financements durables, mais à une condition :
que les populations locales soient associées à la gouvernance, aux décisions, et aux retombées économiques.
C’est ainsi que l’on concilie développement et souveraineté environnementale.
Cinquièmement, il est temps de reprendre et d’accélérer le programme présidentiel de 2021.
Ce programme, portait des ambitions fortes.
Mais son exécution a été lente, inégale et inachevé. Il convient aujourd’hui de l’adapter, de le relancer, avec un pilotage rigoureux, des mécanismes d’accélération, une coopération multi-acteurs, et un suivi transparent.
Sixièmement, restaurer la confiance par la justice.
L’impunité a trop longtemps miné la confiance du peuple.
Il est indispensable de sanctionner fermement les responsables de malversations, de détournements ou d’abus de pouvoir.
Ce n’est pas une vendetta : c’est un acte de redressement moral et républicain.
Septièmement, rassurer la communauté internationale, notamment la France.
Dans un contexte régional fragile, les partenaires internationaux ont besoin de stabilité, de visibilité, de garanties.
Denis Sassou Nguesso est aujourd’hui le seul dirigeant capable de garantir la pérennité des investissements étrangers, la sécurité des entreprises, et la continuité des projets structurants.
Cela favorisera l’emploi, le transfert de compétences et la coopération gagnant-gagnant.
Huitièmement, il est urgent de réfonder en profondeur la fonction publique et de réduire drastiquement le train de vie de l’État.
Le Congo doit montrer l’exemple.
Cela passe par une administration efficace, moderne, digitalisée.
Mais aussi par une suppression des doublons, la fin des privilèges non justifiés, et une rationalisation des dépenses publiques.
Ce signal fort rassurera à la fois les citoyens et les bailleurs.
Neuvièmement, plusieurs outils doivent être déployés immédiatement :
Un Fonds d’Initiative Locale pour la Jeunesse (FILJ), pour financer des projets communautaires ;
Un Service national volontaire, pour impliquer la jeunesse dans la reconstruction du pays et réduire la délinquance juvénile;
Un Forum intergénérationnel, pour construire une vision partagée de l’avenir ;
Et un Observatoire de suivi du mandat 2026-2031, garant d’une gouvernance responsable.
Enfin, dixièmement, l’expérience politique du président Denis Sassou Nguesso est un facteur de stabilité nationale.
L’histoire récente du continent africain nous enseigne que des pays comme le Rwanda, l’Angola ou la Côte d’Ivoire ont su se stabiliser grâce à des dirigeants expérimentés qui ont mené la réforme depuis l’intérieur du système, sans fracture brutale. Le Congo a besoin de cette lucidité. Il a besoin d’un capitaine chevronné pour traverser les tempêtes.
Expliquer aux Congolais que notre pays est est à un tournant historique.
Les attentes sont immenses. Les risques, réels. Les opportunités, rares.
Si les mesures évoquer ci-dessus sont prises en compte à temps, avec courage et volonté, alors oui, la réélection du président Denis Sassou Nguesso en 2026 est fort probable et c’est une responsabilité immense.
Dixit Modeste ZOUBABELA expert en stratégie électorale

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