Mes Rubriques
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June 14, 2025 at 04:47 PM
LE COÛT DE LA PAUVRETÉ : UN SCANDALE AFRICAIN, UNE TRAGÉDIE GABONAISEIntroduction : L'indécence d'un paradoxe"Ça coûte cher d'être pauvre !" Cette phrase, lancée comme un cri du cœur, résonne avec une amère vérité, surtout quand on la projette sur le continent africain. Un continent d'une richesse inouïe, gorgé de ressources naturelles, mais où la pauvreté persiste, tenace, indécente. Ce n'est pas un exposé que je vous livre, mais un coup de gueule, une révolte face à l'absurdité d'un système qui fait de la misère un business, et de la dignité humaine une variable d'ajustement.L'Afrique, berceau de l'humanité, est devenue le tombeau de l'espoir pour des millions de ses enfants. Et au cœur de cette tragédie, des pays comme le Gabon, des nations dotées d'une opulence naturelle qui devrait garantir à chaque citoyen une vie décente, sont paradoxalement le théâtre d'une pauvreté criante. C'est un scandale, une insulte à l'intelligence et à la justice.Le coût économique de la pauvreté : le vol organiséOn nous parle de chiffres, de pourcentages, de seuils de pauvreté. Mais derrière ces statistiques froides se cache une réalité brûlante : la pauvreté coûte. Elle coûte aux États, elle coûte aux sociétés, et elle coûte surtout aux individus. En Afrique, ce coût est démultiplié par des décennies de mauvaise gouvernance, de corruption endémique et de pillage des ressources. Ce n'est pas une fatalité, c'est un choix. Le choix de quelques-uns de s'enrichir sur le dos de la majorité.Les milliards qui s'évaporent des caisses des États africains, détournés par des élites corrompues, sont autant de routes non construites, d'hôpitaux sans médicaments, d'écoles sans professeurs. C'est de l'argent qui aurait pu servir à créer des emplois, à développer des infrastructures, à investir dans l'éducation et la santé. Mais non, il finit dans des paradis fiscaux, dans des comptes bancaires offshore, pendant que les populations crèvent de faim et de maladies évitables. C'est ça, le coût économique de la pauvreté : le vol organisé de l'avenir d'un continent.Et que dire des surcoûts ? Quand une population est malade parce qu'elle n'a pas accès à l'eau potable, quand elle est ignorante parce qu'elle n'a pas d'école, quand elle est désespérée parce qu'elle n'a pas de travail, c'est l'État qui paie. Il paie en soins de santé d'urgence, en programmes sociaux d'assistance, en forces de sécurité pour contenir le désespoir. Des dépenses qui pourraient être évitées si l'argent était investi là où il devrait l'être : dans le développement humain. Mais non, on préfère gérer la misère plutôt que de la combattre à la racine. C'est plus rentable pour certains, moins dérangeant pour d'autres.Le coût social de la pauvreté : l'anMais le coût de la pauvreté ne se mesure pas qu'en chiffres. Il se mesure en vies brisées, en rêves envolés, en dignité bafouée. Au Gabon, pays pourtant riche en pétrole, en manganèse, en bois, près de 40% de la population vit sous le seuil de pauvreté [2]. Un tiers des Gabonais avec moins de 5,5 dollars par jour [3]. C'est une honte ! Pendant que quelques-uns s'offrent des villas à plusieurs millions et des voitures de luxe, des familles entières survivent dans des bidonvilles, sans accès à l'eau potable, à l'électricité, à des soins décents. C'est ça, le coût social de la pauvreté : l'anéantissement d'une nation de l'intérieur.La pauvreté engendre la maladie, l'ignorance, la violence. Des enfants qui ne vont pas à l'école parce que leurs parents n'ont pas les moyens, des jeunes qui sombrent dans la délinquance faute de perspectives, des femmes qui se prostituent pour nourrir leur famille. C'est un cercle vicieux, une spirale infernale dont il est presque impossible de s'extraire. Et pendant ce temps, les dirigeants se pavanent, parlent de développement, de croissance, de progrès. Mais quel progrès, quand une partie de la population est laissée pour compte, abandonnée à son sort ?La pauvreté, c'est aussi la perte de confiance. La confiance dans les institutions, dans l'État, dans l'avenir. Quand on voit l'opulence des uns et la misère des autres, comment ne pas être révolté ? Comment ne pas douter de la justice, de l'équité ? C'est le terreau de la colère, de la frustration, de la révolte. Et cette colère, un jour, elle explose. Le coût social de la pauvreté, c'est aussi le risque d'instabilité, de chaos, de guerre civile. Un prix que personne ne devrait avoir à payer.Conclusion : L'urgence d'une révolteAlors oui, "ça coûte cher d'être pauvre". Mais ce n'est pas une fatalité. C'est le résultat de choix politiques, économiques et sociaux. En Afrique, et particulièrement au Gabon, la pauvreté est un scandale qui crie vengeance. Elle est le fruit d'une prédation, d'une indifférence, d'une complicité. Il est temps que cela cesse.Il est temps que les peuples africains se lèvent, qu'ils exigent des comptes, qu'ils reprennent leur destin en main. Il est temps que les dirigeants comprennent que la richesse d'une nation ne se mesure pas au nombre de comptes en banque offshore de ses élites, mais à la dignité et au bien-être de l'ensemble de sa population. Il est temps d'investir dans l'humain, dans l'éducation, dans la santé, dans l'emploi. Il est temps de briser ce cercle vicieux de la pauvreté qui gangrène nos sociétés.Ce "coup de gueule" n'est pas un appel à la résignation, mais à la révolte. Une révolte des consciences, une révolte des cœurs, une révolte des peuples. Car tant qu'il y aura des pauvres, tant qu'il y aura des injustices, tant qu'il y aura des vies brisées par la misère, personne ne pourra se dire libre. Et le coût de cette pauvreté, nous le paierons tous, un jour ou l'autre, d'une manière ou d'une autre

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