🟥 𝐒𝐞́𝐧𝐞́𝐠𝐚𝐥 : 𝐋𝐄 𝐁𝐑𝐈𝐄𝐅 | 𝐏𝐨𝐮𝐫𝐪𝐮𝐨𝐢 𝐥𝐞𝐬 𝐫𝐞𝐯𝐞𝐧𝐮𝐬 𝐩𝐞́𝐭𝐫𝐨𝐥𝐢𝐞𝐫𝐬 𝐦𝐞𝐭𝐭𝐫𝐨𝐧𝐭 𝐝𝐮 𝐭𝐞𝐦𝐩𝐬 𝐚̀ 𝐞𝐧𝐫𝐢𝐜𝐡𝐢𝐫 𝐥’𝐄́𝐭𝐚𝐭 : 𝐋𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐚𝐠𝐞 𝐝𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐮 𝐜𝐡𝐚𝐦𝐩 𝐒𝐚𝐧𝐠𝐨𝐦𝐚𝐫 𝐥𝐚𝐢𝐬𝐬𝐞 𝐩𝐞𝐮 𝐝𝐞 𝐩𝐥𝐚𝐜𝐞 𝐚̀ 𝐮𝐧𝐞 𝐦𝐚𝐧𝐧𝐞 𝐢𝐦𝐦𝐞́𝐝𝐢𝐚𝐭𝐞 : Alors que le Sénégal entre dans l’ère pétrolière avec le démarrage de la production sur le champ offshore Sangomar, 𝐥𝐞𝐬 𝐛𝐞́𝐧𝐞́𝐟𝐢𝐜𝐞𝐬 𝐟𝐢𝐧𝐚𝐧𝐜𝐢𝐞𝐫𝐬 𝐝𝐢𝐫𝐞𝐜𝐭𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥’𝐄́𝐭𝐚𝐭 𝐬𝐞𝐫𝐨𝐧𝐭 𝐥𝐨𝐢𝐧 𝐝’𝐞̂𝐭𝐫𝐞 𝐢𝐧𝐬𝐭𝐚𝐧𝐭𝐚𝐧𝐞́𝐬. C’est ce qu’a rappelé avec rigueur Dr Dr Khadim Bamba Diagne secrétaire général du COS-PETROGAZ, lors d’une interview accordée à 𝐓𝐅𝐌 𝐥𝐞 𝟏𝟖 𝐣𝐮𝐢𝐧 𝐝𝐞𝐫𝐧𝐢𝐞𝐫. 🔍 Pourquoi ce décalage ? Le contrat de partage de production (CRPP) entre l’État sénégalais, l’opérateur Woodside Energy et la société nationale Groupe PETROSEN repose sur un mécanisme bien connu de l’industrie pétrolière : le remboursement prioritaire des coûts d’investissement et d’exploitation avant tout partage des profits. Sur chaque baril produit : • 𝟕𝟓 % sont alloués au “𝐜𝐨𝐬𝐭 𝐨𝐢𝐥”, destiné à couvrir les 𝐢𝐧𝐯𝐞𝐬𝐭𝐢𝐬𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭𝐬 𝐢𝐧𝐢𝐭𝐢𝐚𝐮𝐱 (forage, installation des infrastructures) et les 𝐟𝐫𝐚𝐢𝐬 𝐝’𝐞𝐱𝐩𝐥𝐨𝐢𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧. • 𝐒𝐞𝐮𝐥𝐬 𝟐𝟓 % constituent le “𝐩𝐫𝐨𝐟𝐢𝐭 𝐨𝐢𝐥”, qui sera 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐚𝐠𝐞́ 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥’𝐄́𝐭𝐚𝐭 𝐞𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐚𝐜𝐭𝐚𝐧𝐭𝐬. Or, pour une production située 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝟓𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝐞𝐭 𝟏𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝐛𝐚𝐫𝐢𝐥𝐬 𝐩𝐚𝐫 𝐣𝐨𝐮𝐫, comme c’est le cas actuellement : • 𝟖𝟎 % 𝐝𝐮 𝐩𝐫𝐨𝐟𝐢𝐭 oil revient aux 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐚𝐜𝐭𝐚𝐧𝐭𝐬, • et seulement 𝟐𝟎 % à 𝐥’𝐄́𝐭𝐚𝐭 𝐬𝐞́𝐧𝐞́𝐠𝐚𝐥𝐚𝐢𝐬. Dans cette quote-part des contractants : • 𝐖𝐨𝐨𝐝𝐬𝐢𝐝𝐞 𝐝𝐞́𝐭𝐢𝐞𝐧𝐭 𝟖𝟐 %, • 𝐏𝐄𝐓𝐑𝐎𝐒𝐄𝐍, 𝟏𝟖 %. Autrement dit, 𝐥’𝐄́𝐭𝐚𝐭 𝐬𝐞́𝐧𝐞́𝐠𝐚𝐥𝐚𝐢𝐬 𝐧𝐞 𝐩𝐞𝐫𝐜𝐞𝐯𝐫𝐚 𝐪𝐮’𝐮𝐧𝐞 𝐟𝐫𝐚𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐦𝐚𝐫𝐠𝐢𝐧𝐚𝐥𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐫𝐞𝐯𝐞𝐧𝐮𝐬 𝐭𝐨𝐭𝐚𝐮𝐱 dans les premières années de production, jusqu’à l’amortissement complet des investissements engagés. 💡Cette configuration contractuelle, courante dans l’industrie, vise à inciter les compagnies à prendre des risques en amont. Mais elle soulève, dans un contexte de forte attente sociale, la question de 𝐥’𝐢𝐦𝐩𝐚𝐜𝐭 𝐫𝐞́𝐞𝐥 𝐞𝐭 𝐢𝐦𝐦𝐞́𝐝𝐢𝐚𝐭 𝐝𝐞 𝐥’𝐨𝐫 𝐧𝐨𝐢𝐫 𝐬𝐞́𝐧𝐞́𝐠𝐚𝐥𝐚𝐢𝐬 𝐬𝐮𝐫 𝐥’𝐞́𝐜𝐨𝐧𝐨𝐦𝐢𝐞 𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞. 👉 Comment concilier patience contractuelle et exigences sociales dans un pays qui espère de l’énergie une transformation rapide ? 📌 La suite de notre analyse complète dans le prochain numéro de LE BRIEF.