SEXTAUCRATIE : QUAND LE POUVOIR TOMBE LE PANTALON BAISSÉ La scène politique congolaise, déjà fragilisée par ses propres incohérences, bascule désormais dans une nouvelle forme de tragédie : le pouvoir devenu spectacle, le président transformé en protagoniste d’un vaudeville numérique. Il ne s’agit plus simplement d’un scandale sexuel. Ce qui est en jeu ici, c’est la désacralisation absolue de l’institution présidentielle. Dans toute démocratie sérieuse — et même dans les pseudo-démocraties plus soucieuses des apparences — le chef de l’État incarne plus que sa personne : il incarne un symbole, une continuité, un socle. Ce socle, aujourd’hui, vacille au rythme des sextapes et des règlements de comptes numériques. Réduire le débat à un "il l’a fait ou pas ?" ou à "les vidéos vont-elles sortir ?" revient à troquer la réflexion civique contre la pulsion voyeuriste. Mais plus grave encore : cela nous révèle une pathologie plus profonde du pouvoir en Afrique centrale — cette tendance morbide à la personnalisation extrême, où l’homme absorbe l’institution, où le chef est l’État, où sa vie privée devient, malgré lui ou à dessein, affaire publique. Mais à force de mélanger l’image présidentielle avec celle d’un influenceur Instagram ou d’une starlette en quête de buzz, on crée un brouillage fatal. Le président devient un produit médiatique, soumis aux logiques de viralité, de clash, et de mise en scène permanente. Or, si l’on commence à juger les chefs d’État à la lumière de leur libido plutôt que de leurs bilans, c’est toute la démocratie qui passe du suffrage au strip-tease. On ne gouverne pas un peuple avec des pulsions. Et surtout, on ne réforme pas une nation en la prenant à témoin de ses ébats. À ce rythme, ce n’est plus une république, c’est une sextaucratie. Et dans une sextaucratie, la seule séparation des pouvoirs qui compte, c’est celle du zip. ```Envie de voir plus clair dans la boue politico-médiatique ? Abonne-toi à la chaîne pour décaper l’actu avec lucidité, audace et un brin d’irrévérence.``` _Partage cet article si toi aussi, tu refuses qu’on confonde président et people._ *#jean-LUC NOAH SK / LSM* _Libre penseur_