
Jean-Luc Noah SK Officiel
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About Jean-Luc Noah SK Officiel
Bienvenue sur la page officielle de Jean-Luc Noah SK. Écrivain, essayiste, analyste géopolitique. Ici, je partage des réflexions incisives sur la géopolitique, la géostratégie et bien plus encore. Un mélange de vision analytique et de vulgarisation, pour rendre les idées complexes accessibles, sans concession.
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DÉCRYPTAGE : L’INTERVIEW OÙ TOUT EST DIT… SANS RIEN DIRE Joseph Kabila sort du silence après des années, mais au final, dit-il vraiment quelque chose ? Entre réponses évasives, mémoire sélective et art du flou, retour sur une interview qui soulève plus de questions qu’elle n’en résout. A suivre ici ⬇️ https://vm.tiktok.com/ZNdJucEKa/

GÉOPOLITIQUE DU CHIEN ET DU COLLIER L'Afrique du Sud joue une partie délicate avec Washington. Après avoir pris position contre Israël, Pretoria a subi les foudres américaines : sanctions, suspension de l’aide, pressions diplomatiques. Mais le schisme ne date pas d’hier. Déjà sous Trump, les tensions montaient, notamment sur la question des Afrikaners et des réformes foncières sud-africaines. Aujourd’hui, Ramaphosa se rend aux États-Unis, non pas en suppliant, mais en négociant. Une posture audacieuse, mais risquée. Certes, Pretoria n’est pas économiquement sous perfusion américaine, mais Washington détient des leviers redoutables, notamment l’accès aux marchés financiers et le pouvoir de nuisance diplomatique. Le vrai enjeu ? L’Afrique du Sud cherche à démontrer qu’elle peut exister en dehors de l’orbite américaine. Mais dans un monde où l'hégémon dicte les règles, la liberté n'est pas qu’une question de volonté, c’est une question de rapport de force. Et jusqu’ici, c’est toujours celui qui tient la laisse qui décide du chemin. *JEAN-LUC NOAH SK* ```Libre penseur ```


KABILA, LE PHÉNIX OU LE PYROMANE QUI JUGE L’INCENDIE ? Joseph Kabila brise enfin le silence. Accusé par Félix Tshisekedi d’être l’architecte de l’AFC/M23, il revient sur la scène politique et médiatique avec un timing chirurgical. Coïncidence ? Non. En politique, le hasard est un luxe que seuls les naïfs s’offrent. L’ancien président contre-attaque en qualifiant le régime Tshisekedi de tyrannique. Ironique, venant de celui qui a verrouillé le pays pendant 18 ans ? Peut-être. Mais il sait que la mémoire politique est un poisson rouge : trois tours de bocal et tout est oublié. Sur la crise sécuritaire, Kabila plaide pour une approche globale, pas seulement militaire. Une posture de sage ? Plutôt celle d’un stratège qui comprend que l’illusion d’alternative est la clé du pouvoir. Car derrière les discours, la vraie question demeure : veut-il éteindre l’incendie ou simplement réchauffer son trône ? *JEAN-LUC NOAH SK* ```Libre penseur ```


EMBALO ET LA TENTATION DU POUVOIR PERPÉTUEL Le pouvoir est un narcotique plus addictif que l’opium. Une fois goûté, rares sont ceux qui acceptent d’en décrocher volontairement. En Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, dont le mandat devait s’achever ce jeudi, a réussi un tour de passe-passe juridique pour prolonger son règne jusqu’au 4 septembre. Officiellement, la Cour suprême aurait validé cette extension, et selon lui, les élections législatives ne se tiendront pas avant novembre. Un jeu de calendrier qui sent la stratégie d’usure. Ce scénario n’a rien d’inédit en Afrique. On le connaît par cœur : instrumentalisation des institutions, brouillard juridique, et report des échéances électorales sous prétexte de « crise » ou de « nécessité de stabilité ». C’est ainsi qu’un président élu devient un monarque de fait, repoussant indéfiniment l’heure du verdict populaire. La vraie question n’est pas de savoir si Embalo a raison ou tort juridiquement. Ce qui compte, c’est la finalité : quel est son objectif ? Consolider son pouvoir en érodant peu à peu les mécanismes démocratiques ? Neutraliser ses opposants en jouant avec le temps et les lois ? La démocratie, en Afrique comme ailleurs, n’est jamais un acquis, mais un champ de bataille. Et dans ce combat, ceux qui refusent de lâcher le pouvoir ont souvent une longueur d’avance. *JEAN-LUC NOAH SK* ```Libre penseur ```


MACRON : LE MENDIANT DE WASHINGTON La scène est digne d’une farce géopolitique. Tandis que les États-Unis et la Russie entament des pourparlers sans même consulter l’Ukraine – ce qui en dit long sur la souveraineté de cette dernière – Emmanuel Macron traverse l’Atlantique en urgence. Objectif ? Plaider pour la sécurité de l’Europe, ou plutôt quémander une once de considération. Mais l’histoire vire au comique : Trump, fidèle à lui-même, l’ignore royalement. Pas de poignée de main appuyée, pas de séance photo symbolique. Rien. Silence radio. Un pur acte de mépris diplomatique. Un président français snobé en mondovision, c’est rare… mais le plus drôle, c’est la réaction française. Dans l’Hexagone, certains médias et commentateurs s’emballent : « Macron a tenu tête à Trump ! » Ah bon ? Depuis quand se faire ignorer est un signe de puissance ? À ce compte-là, Louis XVI était un génie du rapport de force avec la foule de 1789. Ce sketch résume toute la posture européenne dans le monde actuel. L’UE se rêve stratège, mais elle n’est même pas dans la pièce où se joue son destin. Macron, en bon acteur de second rôle, tente d’exister. Mais Hollywood ne tourne pas à Paris, et le scénario se décide ailleurs. *JEAN-LUC NOAH SK* ```Libre penseur ```


RDC : L’IMMEUBLE EN RUINE QUE PERSONNE NE VEUT RÉPARER Imaginez un immeuble construit sur des fondations fragiles, rongé par la corruption et le clientélisme. Chaque occupant—président, ministre ou opposant—vient avec ses propres intérêts, repeint une façade, casse un mur, mais personne ne renforce la structure. Résultat ? Le bâtiment menace de s’effondrer, pendant que ses locataires se battent pour un étage plus élevé… au lieu de consolider les piliers. Le problème congolais n’est pas seulement un déficit de leadership, c’est une absence totale de vision collective. Les politiciens changent de camp au gré des opportunités, non par conviction mais par intérêt. Et le peuple, au lieu d’exiger des comptes, se transforme en gardien zélé de ses bourreaux. On défend un chef, un parti, une ethnie… mais jamais l’État, ce bien commun qui devrait transcender les clivages. Ajoutez à cela un système économique qui fabrique des diplômés sans emplois, une administration gangrenée par le favoritisme et une élite qui se reproduit en vase clos. Qui défend réellement le peuple ? Tous disent agir pour la nation, mais la réalité est inverse : la RDC produit plus de slogans que de solutions, plus d’alliances de circonstance que de politiques de long terme. La vraie fracture n’est pas politique ou tribale. Elle est entre un peuple qui peine à survivre et une classe qui prospère sur sa misère. Tant que cette prise de conscience collective n’aura pas lieu, l’immeuble continuera à s’effriter… jusqu’à l’effondrement total. *JEAN-LUC NOAH SK* ```Libre penseur ```


L’EUROPE, CE FIGURANT QUI SE PREND POUR UN PRODUCTEUR L’illusion européenne se dissipe un peu plus chaque jour. Paris et Bruxelles s’accrochent à l’idée qu’ils jouent un rôle central dans le conflit ukrainien, mais les faits rappellent cruellement leur statut de spectateurs. Dernier épisode en date : un accord économique en préparation entre Washington et Kiev, offrant aux États-Unis un accès privilégié aux minéraux rares ukrainiens. L’UE, censée être le premier soutien de l’Ukraine, n’a même pas été invitée à la table des négociations. Pendant ce temps, Macron tente d’exister. Après avoir multiplié les rodomontades sur l’envoi de troupes en Ukraine, il s’envole pour Washington, espérant convaincre l’administration américaine de considérer la sécurité européenne. Peine perdue. Trump, en pleine campagne, l’ignore royalement. Biden ne fait pas mieux. L’Europe n’est ni un allié stratégique ni un partenaire incontournable : c’est une variable d’ajustement. La leçon est brutale mais limpide. L’UE finance la guerre, l’UE en subit les conséquences économiques, mais l’UE ne décide de rien. Le grand gagnant ? Washington, qui rafle les ressources ukrainiennes tout en maintenant ses alliés dans une dépendance totale. L’Europe voulait jouer au stratège, elle découvre qu’elle n’est qu’un pion. *JEAN-LUC NOAH SK* ```Libre penseur```


LE JEU D’ÉCHECS DU RWANDA : ENTRE ALLIANCES STRATÉGIQUES ET RÉSILIENCE SANCTIONNAIRE Si le Rwanda et ses supplétifs refusent de quitter le sol congolais, ce n’est pas un simple entêtement, mais une stratégie mûrement réfléchie. Contrairement à une lecture naïve des rapports de force, Kigali ne joue pas en solo : il sert d’exécutant à des puissances aux intérêts bien définis. Le Rwanda ne se contente pas d’envahir, il se positionne en gestionnaire sous-traitant des ressources et de la stabilité régionale. Il exploite sa capacité à se rendre indispensable aux grandes puissances en quête de minerais stratégiques. Ainsi, chaque menace de sanctions occidentales est compensée par un soutien discret, tant qu’il reste utile aux plans géopolitiques globaux. Le Rwanda ne se contente pas d’envahir, il se positionne en gestionnaire sous-traitant des ressources et de la stabilité régionale. Il exploite sa capacité à se rendre indispensable aux grandes puissances en quête de minerais stratégiques. Ainsi, chaque menace de sanctions occidentales est compensée par un soutien discret, tant qu’il reste utile aux plans géopolitiques globaux. L’idée que les sanctions internationales puissent forcer le Rwanda à plier est une illusion. L’histoire regorge d’États ayant prospéré malgré des sanctions économiques et diplomatiques : l’Iran, la Corée du Nord ou encore la Russie en sont des exemples éloquents. Ces pays ont su transformer les restrictions en leviers d’autosuffisance et de nouvelles alliances. Kigali s’inscrit dans cette dynamique : tant qu’il demeure un pion clé dans l’échiquier africain, ses partenaires ne le laisseront pas s’effondrer. Face à cette approche machiavélienne, la RDC ne peut se permettre de réagir avec des outils obsolètes. Si elle veut reprendre l’initiative, elle doit penser en termes de coalitions intelligentes, de pressions ciblées et de redéfinition de son attractivité géopolitique. Tant que la RDC demeure un territoire passif plutôt qu’un acteur stratégique, elle restera une proie et non un joueur. En somme, le Rwanda ne se retirera pas par peur des sanctions, mais si son rôle devient caduc pour ceux qui l’instrumentalisent. À la RDC de réécrire le scénario. Jean-Luc Noah SK


LA DYNAMIQUE POLITIQUE CONGOLAISE : L'AMNESIE STRATEGIQUE ET LA RESPONSABILITÉ ÉCLATÉE La récente déclaration d'Augustin Kabuya soulève une question fondamentale sur la responsabilité politique au sein de l'UDPS et de ses alliés. Selon lui, l'échec de Félix Tshisekedi serait imputable à l'UDPS, en raison de l'occupation des hautes fonctions par ses membres : ministres, sénateurs, et autres hauts fonctionnaires. Une analyse simpliste et réductrice, qui occulte un élément fondamental de la mécanique de pouvoir au sein du parti : le président de la République, Félix Tshisekedi, est lui-même issu de l'UDPS. Or, si ses collaborateurs occupent ces positions stratégiques, c’est bien sur la base de propositions du secrétaire général, Kabuya en l'occurrence. Le paradoxe est flagrant : Kabuya, en tant que membre influent de l'UDPS, semble chercher à déléguer la responsabilité de l'échec sur l'organisation qu'il représente, tout en occultant le fait que cette même organisation est sous son propre contrôle, via son rôle dans la désignation des hauts fonctionnaires. Ce décalage entre la responsabilité collective et la pratique politique montre un exemple frappant de l'amnésie stratégique, un mécanisme qui permet de se dégager des erreurs tout en conservant les bénéfices du pouvoir. La responsabilité éclatée devient ainsi une arme politique, permettant à certains acteurs de se positionner en victimes, tout en minimisant leur part d'implication dans la gestion du pays. Enfin, ce phénomène nourrit l'émergence d'un nouveau concept : « Naissance d'un combattant qui devient président ». C’est l’idée que le président, une fois au sommet, semble se distancer de l’histoire militante qui l’a porté au pouvoir, adoptant une posture de leader combatif tout en se posant en victime des défis internes au système qu’il a lui-même consolidé. Un « combattant » qui, une fois élu, oublie rapidement les principes du combat pour se réfugier dans l'argument de l'échec extérieur. Cette stratégie est un symptôme de la déconnexion croissante entre les promesses faites aux électeurs et les réalités du pouvoir. Ainsi, au-delà de la rhétorique des responsables politiques, c'est la structure même du système qui est en cause : un système où les responsabilités sont diluées, où les échecs sont imputés à des forces extérieures et où la véritable responsabilité reste systématiquement hors de portée.


KINSHASA ENTRE WASHINGTON ET BAMAKO : DIPLOMATIE OU ERRANCE STRATÉGIQUE ? La récente rencontre entre le ministre congolais de la Justice, Constant Mutamba, et le président malien Assimi Goïta pose une question fondamentale : quelle est la boussole géopolitique de Kinshasa ? D’un côté, le gouvernement congolais quémande un soutien à Washington. De l’autre, il tend la main à Bamako, membre de l’Alliance des États du Sahel (AES), dont l’orientation pro-russe est de notoriété publique. On a donc un Congo qui, dans la même semaine, espère l’oreille des États-Unis et dialogue avec des partenaires de Moscou. Un double jeu ou une absence totale de ligne directrice ? Si l’objectif est de diversifier les alliances, encore faudrait-il avoir une doctrine cohérente. À trop vouloir plaire à tout le monde, on risque surtout de ne convaincre personne. Jean-Luc Noah SK
